8 déc. 2007

Suite 12: Ah, l´amour, c´est vraiment une connerie, hein

"Coucou !"
"Euh... coucou..." répondis-je. Je ne savais pas s´il fallait que je continue mon rôle de gars bourré ou pas... Elle s´approcha de moi. C´est vrai qu´elle était belle, elle aussi. J´avais oublié... Faut dire que ces derniers temps je pensais qu´à Emilie tout le temps, j´avais donc pas fait attention aux autres... Oui parce que Melissa était dans ma classe aussi.

"Vas-y, assieds-toi, dit-elle. Alors, t´as trop bu ?
- Non, non, je suis pas bourré.
- Ah, t´es sûr ?
- Mais oui... J´ai fait semblant pour que les autres me fassent pas chier..."

J´avais pas trop envie de discuter... J´étais encore fâché à cause d´Emilie, et j´avais surtout envie de rentrer chez moi et de me pieuter.

"Mais alors, t´étais là quand... quand...
- Ouais. Je me suis caché sous le lit."

Elle éclata de rire. Putain, j´avais fait rire une fille, quoi, incroyable ! Si seulement ç´avait été un autre jour, j´aurais sûrement été content, j´aurais tout fait pour l´attirer, surtout une fille comme Melissa, mais là, je m´en foutais un peu...

"Et pourquoi t´étais dans cette chambre, toi ?
- Parce que. Je sais pas.
- C´est Emilie, c´est ça ?"

Putain, comment elle savait...

"Ouais, peut-être...
- Elle t´a pas dit qu´elle avait un copain ? Ca m´étonne pas, je l´aime pas, cette fille...
- Ouais, ouais..."

Qu´on dise pas du mal de ma Emilie ! Même si c´était une connasse, elle était très jolie. "Ah, l´amour, c´est vraiment une connerie, hein ?"

J´avais pas fait gaffe, et je venais de parler tout haut.

"Non, ça dépend..." répondit Melissa.

Tout d´un coup elle était plus proche de moi. Bizarre...

"Si, c´est une connerie.
- Non."

Je commençais à sentir son parfum entêtant. Elle était en train de m´ensorceler... Ma virilité était en train de s´éveiller, et je commençai à paniquer, parce que si elle continuait à se rapprocher comme ça...

"Allez, fais pas cette tête !
- Je fais pas la tête...
- C´est ça..."

Ca devenait critique là. Elle allait bientôt me toucher, son décolleté plongeant n´était plus qu´à cinq centimètres de moi. Je redoutais le moment du contact, mais j´osais pas reculer, fallait pas gâcher une occasion pareille.

Mon dieu, ces yeux, ces yeux... Magnifiques... "Reste-là, toi !" pensai-je en sentant mon coeur qui manifestement avait l´intention de se barrer de ma cage thoracique. Elle se rapprochait de plus en plus, son visage était tout près du mien, j´osais pas réagir !

Ca y est, elle me touchait, je sentais ses jambes contre les miennes et sa poitrine chaude... Argh, cette fois, c´était insoutenable. Et elle qui se collait à moi.

Ses lèvres se posèrent sur les miennes sans que je fasse rien pour l´en empêcher. Je me dis "t´as qu´à penser que c´est Emilie", mais c´était un peu salaud, quand même. C´était tout chaud et mouillé... Je crus que tout allait partir d´un coup, là, mais je parvins quand même à me contrôler... Je sentis ses mains se plaquer contre mon dos... Ouch... Ce que c´était bon... Impossible qu´elle sente pas une certaine partie de mon corps réagir instinctivement, cette fois.

L´autre con avait raison, c´était vraiment une chaudasse, celle-là!



"Waoh..."

Je ne trouvai rien de mieux à dire. Melissa resta collée à moi, si bien que je n´eus d´autre choix que de la serrer dans mes bras. J´étais content que ça aille pas plus loin pour l´instant, parce que j´avais pas les idées tout à fait claires, à cause d´Emilie et tout... Elle avait dû le comprendre.

"Et si on allait faire un tour dehors ? lui demandai-je.
- Ouais !"

J´en avait ras-le-bol de cet appart´, moi. Un peu d´air frais me ferait du bien, et puis je pourrais rentrer chez moi ensuite.
J´étais prêt à me barrer, mais Melissa voulait quand même prévenir ses copines qu´on s´en allait. Peut-être qu´elle avait pas l´intention de revenir, après.

En tout cas, j´étais content parce que y´avait pas d´Emilie en vue... Je savais plus trop ce que je voulais avec celle-là. Le baiser de Melissa m´avait tellement retourné...

Faudrait que j´y réfléchisse plus tard...

"Aaah, ´fait froid !" dit Melissa une fois dehors.

Faut toujours que les filles aient froid, pensai-je, mais je me gardais bien de formuler cette pensée à haute voix.

Comme d´habitude, je ne savais pas du tout quoi dire. Mais là, contrairement aux fois où j´étais avec Emilie, j´en avais un peu rien à foutre...

"Je sais que c´est un peu brusque, mais...

Je me contentai de la regarder.

...je t´aime beaucoup, tu sais."

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