8 déc. 2007

Suite 8: Le bâtard !


Et puis soudain, je me rendis compte que j´étais allé trop loin dans la rue, j´avais dépassé la porte de ma maison!

"Imbécile" pensai-je, en espérant que personne n´avait rien remarqué dans la rue. Je rebroussai chemin et montai chez moi. Qu´est-ce que j´allais bien pouvoir faire en attendant l´heure de me rendre à cette soirée ? Le stress commençait à monter : comment allais-je me débrouiller pour parvenir à mes fins avec cette fille ? Est-ce que je devais l´embrasser, ou lui faire boire plein d´alcool jusqu´à ce qu´elle soit complètement bourrée et que je puisse alors abuser d´elle ?

Toutes ces questions méritaient bien un petit débat sur MSN. Malheureusment j'en fus empêché par mon téléphone qui s'était mis à vibrer dans ma poche. Emilie m'envoyait un SMS ! Elle m'avait écrit l'adresse de sa copine pour la soirée, et me disait que si je voulais, je pouvais inviter Jonathan. Pourtant, elle m'avait bien dit qu'il y aurait d'autres personnes de la classe, alors pourquoi Jonathan était-il si important ? Etait-elle attirée par lui ? Quand même pas, c'était mon pote, il ne pouvait pas me faire ça ! Me voler ma fiancée, à moi ?

Je me jettai sur le pc, me connecta rapidement a MSN.le temps de retrouver son contac j´engageai la conversation avec Jonathan :

"Hé, est-ce qu´il y a quelque chose entre Emilie et toi ?
- Non, répondit-il. Pourquoi ? Tu sais bien ce que je pense d´elle...
- Ouais, mais on dirait qu´elle veut que tu viennes à la fête de ce soir...
- Une fête ? Ouah, super !"

Mais quel con je faisais ! J´aurais dû ne rien lui dire et il ne serait pas venu m´embêter !

"Non, en fait, la fête est annulée ! écrivis-je en souhaitant sans grande conviction que le stratagème marcherait.
- C´est ça, te fous pas de ma gueule ! répondit-il. C´est où ?
- Je sais pas, dis-je innocemment.
- Bon très bien, je vais appeler Emilie pour savoir alors..."

Le bâtard ! Comme je ne pouvais me permettre de le laisser appeler ma bien-aimée, je fus dans l´obligation de lui donner l´adresse. Après ça, ma mère se planta derrière mon dos et me réprimanda.

"Laisse ce PC et va travailler !
- Mais maman, j'ai déjà fait tout mon travail de la semaine!
- Je ne veux pas le savoir, jeune homme ! répondit-elle. Allez, va-t-en, il te reste surrement des cours a approfondir!"

Je laissai donc la conversation de côté frustré de pas m'être éclairci sur les intentions de Jonathan. Pour ma part, je passai le reste de la journée à imaginer toutes sortes de situations dans lesquelles je pourrais être le soir venu : Emilie s´approchant de moi, admirative, souriante, et moi qui la faisait rire avec une blague, un verre de Vodka à la main ! Elle qui m´embrassait pendant que je descendais lentement mes mains dans son dos... La chaleur de son corps contre le mien, la douceur de ses lèvres...

Mon dieu, je m´étais endormi ! Je regardai ma montre : je n´avais plus qu´une demi-heure pour me préparer. Est-ce qu´il fallait que j´emporte quelque chose ? Des boissons, un cadeau ?! ?

Ah oui, l´argent pour Emilie ! Je n´avais pas intérêt à oublier ça...

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